Le phénix
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Le phénix

Le phénix c'est forcément la résurrection, l'immortalité et la résurgence cyclique. Tout le moyen-âge a fait du phénix le symbole de la résurrection du Christ et parfois de la nature divine.
Le phénix mâle est symbole de félicité. Le phénix femelle est l'emblème de la reine. Les 2 sont ensemble symboles d'union, de mariage heureux. Les phénix de Siao-che et Long-yu manifestent le bonheur conjugal et ils conduisent les époux au paradis des Immortels.

Parmi les symboles chrétiens les plus répandus il faut citer le phénix. De nombreuses sources littéraires profanes et chrétiennes évoquent la légende du phénix. Originaire de l’Inde, cet oiseau vit 500 ans. Il se rend dans la forêt du Liban. Les ailes chargées d’aromates, il gagne la ville d’Héliopolis en Égypte et là il se brûle sur l’autel des sacrifices. Le lendemain le prêtre trouve dans les cendres un ver auquel il pousse des ailes et le troisième jour l’oiseau ressuscité regagne son pays d’origine. Hérodote dans son Histoire 2,73, Ovide dans ses Métamorphoses 15,392, Pline l’Ancien dans son Histoire naturelle 10,2,2 et Tacite dans ses Annales 6,28 orchestrent cette légende. L’allégorie du phénix est probablement d’inspiration stoïcienne : le feu éternel détruit tout et fait tout renaître. Ainsi le phénix figure le monde qui meurt et revit.
Les Juifs avaient accepté la légende du phénix. Le troisième Baruch 6,1-16 en donne la description. Compagnon du soleil, le phénix le devance dans sa course. Le troisième Baruch l’associe au cycle quotidien du soleil et au cycle annuel des crues du Nil, d’où son rapport avec la régénération et la vie. La nourriture du phénix est la manne du ciel et la rosée de la terre. II Hénoch 19,6 décrit le sixième ciel : sept phénix, sept chérubins et sept séraphins à six ailes y figurent. On fit même coïncider la sortie d’Égypte avec une apparition du phénix dans la tragédie sur l’exode d’Ezéchiel le tragique.
Symbole de la Résurrection. Les Pères de l’Église, lorsqu’ils veulent défendre la résurrection du Christ ou celle des chrétiens n’hésitent pas à faire appel à la légende du phénix. Clément de Rome dans sa Lettre aux Corinthiens 1,25, Tertullien dans son Traité sur la résurrection de la chair 13, Cyrille de Jérusalem dans sa Catéchèse 18,8 et Ambroise de Milan dans son Hexameron 5,23,79 exploitent la richesse du symbolisme. Origène se montre très circonspect sur la légende dans son Contre Celse 4,98.
Le Pseudo Lactance est l’auteur d’un petit poème de 85 distiques intitulé Ave phoenice. Il célèbre la chasteté du phénix qui se reproduit sans amour charnel et qui trouve dans la mort son plaisir et sa naissance à une vie nouvelle.

Où du ciel éternel s'ouvre la porte immense.
Le soleil, en ce lieu, se lève non l'hiver
Ni l'été, mais aux jours lumineux du printemps.
Nul tertre n,'y surgit, nul vallon ne s'y creuse,
Mais les monts de chez nous, que nous jugeons si hauts,
De deux fois six coudées ce plateau les dépasse.
10. Ce lieu seul demeurait.à l'abri de ces flammes
12. Il émergea des eaux deucalionéennes.
14. Un bois sacré que pare un feuillage immortel.
Ni la triste vieillesse et la mort sans merci,
Ni la crainte ou le meurtre et l'âpre amour du gain.
On n'y connut jamais Vénus et ses fureurs ;
Là nul deuil douloureux, point de noire indigence,
Là, jamais de tempête et jamais d'ouragan,
jamais de gel couvrant de givre blanc la terre
Point de nuage sombre étendant sa toison,
Point d'averse tombant de la voûte du ciel.
Limpide et toujours calme, abondante en eaux douces,
Qui, débordant soudain au cours de chaque mois,
Inonde. le bosquet douze fois par année.
Là des arbres dressés sur leurs fûts élancés,
Dans ces bois vit l'oiseau unique, le phénix,
Unique, mais toujours recréé par sa mort.
Illustre satellite, il sert Phébus son maître,
Fonction qu'il reçut de la Nature-Mère.
Nuit et jour, par des sons qui ne trompent jamais.
Il est prêtre des bois et gardien du bosquet,
Et le seul qui connaisse, ô Phébus, tes arcanes.
Lorsqu'il a parcouru les mille ans de sa vie,
Afin de recréer son ère déclinante,
Délaissant le séjour de son heureux bosquet,
Anxieux de renaître, il quitte ces lieux saints
Et gagne notre monde où la mort est maîtresse.
Qui reçut de l'oiseau son nom de Phénicie.
Survolant les déserts, il atteint la forêt
Qui cache en ses ravins un bois plein de mystère.
Lors il élit, dressant sa cîme, un haut palmier
Nul animal méchant ne se glisse en ses branches,
Ni les serpents luisants ni les oiseaux rapaces.
Eole alors enferme en ses outros les vents
De peur qu'à leur contact l'air pur ne se ternisse,
Ne masque le soleil et ne nuise à l'oiseau.
Celui-ci se construit son nid ou son sépulcre,
Car s'il meurt, c'est pour vivre, et c'est lui qui se crée.
Il va chercher alors dans la riche forêt
Ceux qui viennent de l'Inde et ceux que le Pygmée
Cueille dans son pays, et ceux de la Sabée :
Le cinname et l'amome au souffle parfumé,
Il les assemble avec les feuilles balsamiques;
Et les larmes d'encens tombant en lourdes gouttes,
Il les joint aux épis encor tendres du nard,
Avec la panacée et l'essence de myrrhe.
70. Et sur ce lit de vie il se livre au repos.
Dont les rayons rosés font pâlir les étoiles,
Douze fois il se plonge en une onde sacrée,
Douze fois il répand l'eau vive autour de lui.
Qui domine à lui seul le bosquet tout entier,
Et, tourné vers Phébus et ses aubes nouvelles,
Il attend ses rayons et l'astre qui se lève.
Puis, lorsque le soleil heurte le seuil splendide
L'oiseau commence alors un chant religieux,
Appelant par sa voix les nouvelles clartés.
Ni Philomèle, ni la flûte harmonieuse
De leurs sons cirrhéens n'égalent ses accents;
De la lyre d'Hermès ne pourraient l'imiter.
Mais après que Phébus a lâché ses coursiers,
Et que, toujours montant, il dévoile son disque,
En son honneur l'oiseau par trois fois bat des ailes,
Ensuite, de son bec, il répand sur ses membres
Les sucs dont les parfums embaumeront sa mort.
Parmi tant de senteurs, enfin, il rend l'esprit
Sans crainte, il leur confie un si noble dépôt.
S'échauffe et sa chaleur fait jaillir une flamme.
Un rayon de l'éther à son tour vient l'atteindre:
Il s'embrase et bientôt il est réduit en cendres.
Ces cendres, la nature, en les rendant humides,
On prétend qu'il en sort une larve sans membres
Et que cet embryon a la couleur du lait.
Il croit dans son sommeil pendant un temps fixé
Puis, en se ramassant, prend la forme d'un oeuf.
106. Suspendue à son fil, en un beau papillon,
107. Ainsi l'oiseau reprend sa figure première
108. Et, brisant son cocon, redevient le phénix.
Il n'est point d'aliment pour lui dans notre monde;
Il goûte du nectar l'ondée ambrosiaque
Que fait tomber vers lui le ciel peuplé d'étoiles.
Tels sont, dans les parfums, les seuls mets que l'oiseau
Absorbe en attendant son entière croissance.
Il s'envole à nouveau vers son propre pays,
Non sans avoir formé, des restes paternels,
Des os et de la cendre et des autres reliques,
Un globe que d'un bec filial il enrobe
Dans sa serre il l'emporte en Héliopolis.
Il l'offre sur l'autel du sanctuaire auguste.
Il requiert les regards et les tributs de tous,
Tant il a de splendeur, tant est grand son prestige!
Donne en ses plus beaux jours aux grenades bien mûres,
Celle que Flore prête aux pavots des campagnes,
Quand, sous les cieux vermeils, elle entr'ouvre sa robe.
Tout ce rouge ennoblit sa gorge et sa poitrine
Il déploie, relevée de fauves reflets d'or,
Une queue où rougeoient des moires empourprées.
Iris a diapré les plumes de ses ailes
Ainsi qu'un arc-en-ciel qui colore un nuage.
Son bec est à la fois ivoire et diamant.
Ses yeux sont grands, brillants comme deux améthystes,
Dont le centre projette une flamme éclatante.
Épousant les contours de sa tête nouvelle,
La pourpre tyrienne a teint deux fois ses pattes
Ses serres ont l'éclat ardent du vermillon.
En sa figure on croit voir et celle du paon
Et celle de l'oiseau qui vit aux bords du Phase.
L'échassier colossal des déserts d'Arabie.
Pourtant, il n'est point lent comme ces volatiles
Qui, lourds de leur grand corps, marchent à petits pas ,
Mais, alerte et léger, plein de grandeur royale,
Toute l'Égypte accourt pour voir cette merveille,
Et la foule joyeuse acclame l'oiseau rare.
Dans le marbre sacré l'on sculpte son image
Et l'on grave à nouveau le jour de sa venue.
D'où l'amour du massacre et la peur sont bannis.
Entouré de ce choeur d'oiseaux, il prend l'essor,
Et la foule l'escorte, heureuse et recueillie.
Mais quand ils ont atteint les plaines éthérées,
0 destin fortuné ! 0 trépas bienheureux
Que Dieu donne à l'oiseau pour naître de soi-même!
Qu'il soit mâle ou femelle ou bien ni l'un ni l'autre,
Heureux être, ignorant les liens de Vénus!
Afin de pouvoir naître, il aspire à mourir.
Il est son propre fils, son héritier, son père.
Il est tout à la fois nourricier et nourri ;
Il est lui et non lui, le même et non le même,
La foi en la résurrection du Christ est fondamentale dans la religion chrétienne. Les chrétiens mettront en lumière tout ce qui, dans la nature, pouvait préparer l’acceptation de ce mystère. La légende du phénix y contribuait : « Trouvons-nous donc étrange et étonnant que le créateur de l’Univers fasse revivre ceux qui l’ont servi saintement et avec la confiance d’une foi parfaite, alors qu’il nous fait voir dans un oiseau la magnificence de sa promesse? » affirme Clément de Rome dans son Épître aux Corinthiens, 26.

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